LX Académie

Une académie

LX Innovation, solutions pour avocats

Un lab innovation

Commissaires de justice

Une étude de commissaires de justice

Anciennement Huissiers de justice

Actualités / Un café / Une JP

L’ouverture d’une procédure collective à l’encontre d’une société, partie à une instance judiciaire a-t-elle des conséquences ?

Voir toutes les actualités

Publié le 02.11.2023

Cour d'appel de Rennes, 3ème Chambre commerciale Ordonnance du Conseiller de la mise en état, 12 octobre 2023, n° 19/01294

Les faits

Au cours d’une instance d’appel, une liquidation judiciaire avait été ouverte à l’encontre d’une société intimée.
Postérieurement à cet évènement, cette société avait conclu en son seul nom et en sollicitant simplement la confirmation du jugement déféré.
Par la suite, le liquidateur judiciaire assigné en intervention forcée, avait déposé des conclusions au fond et d’incident afin que la Cour d’appel de Rennes se déclare incompétente pour connaître des demandes de l’appelant formées contre elle.
En réponse, l’appelant objectait que l’exception de procédure soulevée par le liquidateur était irrecevable faute d’avoir été formulée avant toute défense au fond.

La décision

Le Conseiller de la mise en état note que les premières conclusions régularisées par l’intimée en novembre 2021, étaient prises au seul nom de la société en liquidation et n’évoquaient pas la procédure collective dont elle faisait l’objet.
Il rappelle que de plein droit, à cette date, l’instance était interrompue depuis le mois de mars 2020, ce dont il résultait, par application des dispositions de l’article 372 du code de procédure civile, que ces conclusions étaient non avenues.
Si bien que l’exception d’incompétence soulevée in limine litis dans les premières conclusions du liquidateur judiciaire était recevable.

A retenir

L’instance est interrompue de plein droit par l’effet du jugement qui prononce la sauvegarde, le redressement judiciaire ou la liquidation judiciaire dans les causes où il emporte assistance ou dessaisissement du débiteur (article 369 CPC).
De sorte qu’en application de l’article 372 du Code de procédure civile, les actes accomplis après l’interruption de l’instance, sont réputés non avenus à moins qu’ils ne soient expressément ou tacitement confirmés par la partie au profit de laquelle l’interruption est prévue.

Publié par

Inès RUBINEL

Avocate associée

Partager l'actualité

Recevez nos actualités

Autres Un café / Une JP

Voir toutes les Un café / Une JP
Lire la suite

Publié le 12.06.2025

Un café / Une JP

Le défaut de dénonce de la déclaration d’appel et de l’avis de fixation à bref délai à l’avocat de l’intimé prescrit par l’art 906-1 du CPC est-il sanctionné par la caducité de l’appel ?

Lire la suite

Publié le 05.06.2025

Un café / Une JP

La déclaration d’appel qui ne comporte pas l’objet du recours est entachée d’un vice de forme susceptible d’entraîner sa nullité mais elle peut être régularisée par la remise au greffe d’une déclaration d’appel rectificative dans le délai imparti à l’appelant pour conclure

Lire la suite

Publié le 02.06.2025

Un café / Une JP

L’intimé dont les conclusions ont été jugées irrecevables devant la Cour d’Appel peut-il conclure devant la Cour de renvoi après Cassation ?