LX Académie

Une académie

LX Innovation, solutions pour avocats

Un lab innovation

Commissaires de justice

Une étude de commissaires de justice

Anciennement Huissiers de justice

Actualités / Un café / Une JP

Dans quelles conditions l’appel du créancier, n’ayant pas répondu au courrier de contestation du mandataire judiciaire, peut être déclaré irrecevable ?

Voir toutes les actualités

Publié le 21.11.2024

CA Lyon, ordonnance du 27/02/2024, RG 23/06109

Les faits

Sur proposition du liquidateur judiciaire, un juge-commissaire rejette la créance déclarée en raison de l’absence de réponse du créancier au courrier de contestation dans le délai de 30 jours.
Le créancier interjette appel de l’ordonnance de rejet et le liquidateur judiciaire saisit le conseiller de la mise en état aux fins de déclarer l’appel irrecevable, la voie de recours étant fermée en l’absence de réponse au courrier de contestation.
L’appelant considère que, nonobstant l’absence de réponse, son appel est recevable dans la mesure où la lettre de contestation du mandataire judiciaire se bornait à solliciter une déclaration de créance rectificative, en ce sens qu’elle ne pouvait être considérée comme une contestation régulière faisant courir le délai de 30 jours et fermant la voie de l’appel.

La décision

Sur le fondement des articles L622-27, L624-3 et R624-1 du Code de commerce, le conseiller de la mise en état juge que : « …le juge commissaire a confirmé la proposition du mandataire et…retenu l’absence de réponse au mandataire judiciaire dans le délai de l’article L622-27, ce qui rendrait le recours irrecevable au sens des textes susvisés. S’agissant du courrier recommandé avec avis de réception du mandataire…, il ne se contente pas de demander une créance rectificative et il indique de manière précise le montant de la créance contestée…Il donne ensuite précisément les motifs de la demande de rejet de la créance de sorte que le créancier en avait bien connaissance et pouvait y répondre de manière circonstanciée, indique qu’il proposera le rejet de la créance à hauteur de son montant, rappelle les dispositions de l’article 622-27 du code de commerce et notamment le délai de 30 jours et son point de départ pour répondre à son courrier ainsi que la sanction encourue en cas d’absence de réponse dans ce délai. »
Le conseiller de la mise en état juge que le courrier du mandataire judiciaire est régulier et déclare l’appel irrecevable.

A retenir

Le créancier qui ne répond pas à la lettre de contestation du mandataire judiciaire dans le délai de 30 jours est irrecevable à interjeter appel de la décision de rejet qui confirme la proposition du mandataire judiciaire.
Toutefois, le créancier peut former appel si la lettre de contestation est irrégulière, cette dernière ne pouvant faire courir le délai de 30 jours.

Publié par

Partager l'actualité

Recevez nos actualités

Autres Un café / Une JP

Voir toutes les Un café / Une JP
Lire la suite

Publié le 12.06.2025

Un café / Une JP

Le défaut de dénonce de la déclaration d’appel et de l’avis de fixation à bref délai à l’avocat de l’intimé prescrit par l’art 906-1 du CPC est-il sanctionné par la caducité de l’appel ?

Lire la suite

Publié le 05.06.2025

Un café / Une JP

La déclaration d’appel qui ne comporte pas l’objet du recours est entachée d’un vice de forme susceptible d’entraîner sa nullité mais elle peut être régularisée par la remise au greffe d’une déclaration d’appel rectificative dans le délai imparti à l’appelant pour conclure

Lire la suite

Publié le 02.06.2025

Un café / Une JP

L’intimé dont les conclusions ont été jugées irrecevables devant la Cour d’Appel peut-il conclure devant la Cour de renvoi après Cassation ?