LX Académie

Une académie

LX Innovation, solutions pour avocats

Un lab innovation

Commissaires de justice

Une étude de commissaires de justice

Anciennement Huissiers de justice

Actualités / Un café / Une JP

Défaut de pouvoir du Conseiller de la mise en état pour statuer sur une fin de non-recevoir tranchée par le premier juge même en cas de moyens nouveaux

Voir toutes les actualités

Publié le 25.01.2024

COUR D'APPEL DE PARIS, PÔLE 5 - CHAMBRE 10 Ordonnance du 13 Novembre 2023, n° RG 23/03895

Les faits

Une société intimée soulève devant le Conseiller de la mise en état l’irrecevabilité de l’action de la société appelante en invoquant le défaut de qualité à agir, d’une part, et la prescription, d’autre part.
L’appelante, fait valoir en réponse qu’il n’entre pas dans les pouvoirs du Conseiller de la mise en état de se prononcer sur cette fin de non-recevoir dès lors qu’elle a été tranchée par le juge de première instance.

La décision

Le Conseiller de la mise en état rappelle qu’il ne lui appartient pas d’annuler ou de réformer une décision rendue par une juridiction du premier degré, quelle que soit la nature du chef de dispositif critiqué de cette décision, cette attribution incombant exclusivement à la cour d’appel.
Il retient par ailleurs que, dans la mesure où la fin de non-recevoir dont il est saisi a d’ores été examinée par le premier juge, il n’entre pas dans ses pouvoirs de statuer sur celle-ci, peu important qu’elle puisse être motivée par des moyens nouveaux ou complémentaires, notamment, en l’espèce, la prescription de l’action.
Le magistrat se déclare en conséquence incompétent au profit de la Cour pour trancher la fin de non-recevoir.

A retenir

Le Conseiller de la mise en état n’a pas le pouvoir de statuer sur une fin de non-recevoir préalablement soumise au Premier juge.
Cette solution est applicable quand bien même des moyens nouveaux seraient invoqués au soutien de cette fin de non-recevoir.

Publié par

Natacha GRUAU

Avocate sénior

Partager l'actualité

Recevez nos actualités

Autres Un café / Une JP

Voir toutes les Un café / Une JP
Lire la suite

Publié le 12.06.2025

Un café / Une JP

Le défaut de dénonce de la déclaration d’appel et de l’avis de fixation à bref délai à l’avocat de l’intimé prescrit par l’art 906-1 du CPC est-il sanctionné par la caducité de l’appel ?

Lire la suite

Publié le 05.06.2025

Un café / Une JP

La déclaration d’appel qui ne comporte pas l’objet du recours est entachée d’un vice de forme susceptible d’entraîner sa nullité mais elle peut être régularisée par la remise au greffe d’une déclaration d’appel rectificative dans le délai imparti à l’appelant pour conclure

Lire la suite

Publié le 02.06.2025

Un café / Une JP

L’intimé dont les conclusions ont été jugées irrecevables devant la Cour d’Appel peut-il conclure devant la Cour de renvoi après Cassation ?